A Vesoul, l’arrivée fut un peu mouvementée… J’avais prévenue de mon arrivée, mais le shanglo, le chef de la sûreté civile, n’en avait pas été avisé… Ah… toutes ces paperasseries… Mais cela s’est arrangé, grâce au bourgmestre Styletto. Ah oui… Ils m’avaient aussi accusé de « spéculation ». Quel vilain mot… Enfin, tout s’est arrangé…
En taverne, j’ai fait connaissance de charmantes personnes… Je me souviens du jeune Francoisol…
Et Dame Mariko… Elle jouait d’un drôle d’instrument de musique et j’ai dansé autour du feu pour elle. Ce fut un moment de liberté et de plaisir.
Mais des moments difficiles aussi, un homme au regard mauvais… Vite, je l’oublie, celui-là…
Le sieur Styletto est venu me consulter, sa question concernait la guerre… Question difficile. Là aussi, j’aimerais savoir si mes Tarots avaient vu juste… Je me souviens qu’ils avaient dit que le dénouement viendrait de l’Empereur…
Je m’intéresse si peu à la politique des gadje que je ne sais même pas s’il y a eu des combats, des blessés… Je n’espère pas. Je hais la guerre.
Un colonel de la garnison de Lugny, Manur de Mello, avait fait appel à ses services parce que son cheval souffrait. J’aime tant les chevaux que je n’ai pas pensé à lui demander pécunes, mais il me le rendit bien par sa gratitude et le fait que son cheval fut guéri.