Zivapa Admin
Nombre de messages : 440 Age : 56 Localisation : Sur les chemins Date d'inscription : 12/12/2006
| Sujet: 3e jour de septembre : Avranches Lun 3 Sep - 18:00 | |
| Cahin-caha, la roulotte aux couleurs vives de la Bohémienne suit le chemin de la gargote à Avranches. Elle découvre le village tranquillement. Son premier soin est de trouver un carré d’herbe au plus près de la fontaine d’eau claire, au plus près du cœur du village.
La soirée s’étire sous quelques rayons timides de soleil tardif. Il ne pleut point et voilà qui est sans nul doute bon présage.
La Bohémienne installe son petit monde au confort : elle met au pré le cheval Finot sous le regard attentif d’i machka, le chat, Nimbus.
Zivapa chante une mélopée aux tristes résonances mais tout son corps respire l’énergie et la joie de vivre. C’est ainsi. Elle confie par le chant ses chagrins aux vents et offre aux hommes et femmes le sourire de ses espoirs et de ses joies. La Normandie lui plaît, oui da. Comme à l’accoutumée, elle parle à voix haute à Nimbus.« Zhanas… tu sais, miri machka, mon chat, c’est bel et bon accueil que nous recevons en terres normandes. Cela me fait chaud au cœur, ova… j’espère que nous ferons moult lectures ici et des amis aussi. Et puis je suis allée au marché. Tu peux sourire. Kindom thulomas, goj, sholdo, j’ai acheté du lard, des saucisses et du jambon. Quoi ? Maco ? du poisson ? Ova… oui, j’ai aussi acheté du poisson pour toi, Nimbus. »Heureuse, légère et insouciante, confiante en l’avenir, Zivapa rit et ébouriffe la tête du chat qui s’en retourne à l’intérieur du verdon, dignement, un peu hautain, signifiant ainsi à sa maîtresse qu’il a passé l’âge d’être traité comme un chaton. La Bohémienne sort la lettre de sa besace et la lit encore : - Citation :
- Au nom du conseil ducal,
Moi, Caturix du Val de Saire, seigneur de Conteville, conseiller ducal et chambellan de Normandie, autorise la bohémienne Zivapa à exercer son métier de tireuse de cartes de tarot et à requérir le paiement de ce service de la manière qui lui siera.
Elle pourra ainsi donc mettre en vente sur les marchés de Normandie des marchandises au-dessus du prix maximal légal pour se faire payer.
Je demande donc aux maires et aux membres de la maréchaussée à qui ce document sera présenté de laisser en paix Dame Zivapa et de lui laisser commercer ses marchandises.
Si abus était constaté, je serais le seul à rendre des comptes et seul à blâmer et punir.
Fait en la place de Rouen, Le 3eme jour du 9eme mois de l'an de grasce MCDLV
Caturix du Val de Saire, Seigneur de Conteville Conseiller ducal normand Chambellan de Normandie Par Dev, il n’y aura pas d’abus. Fille de Romni par sa mère et de gadjo par son père, la Bohémienne est toujours partagée entre deux mondes, entre deux peuples et entre une foultitude d’usages. Elle tend à les respecter tous, tout en conservant sa personnalité, ce qui n’est pas toujours facile.
A peine arrivée, elle sort son écritoire et s’applique à sa première missive qui sera pour le bourgmestre : - Citation :
- « Messire Idromir, Bourgmestre d’Avranches.
Latcho dives, le bon jour, à toi, bourgmestre. Je me présente : je suis Zivapa la Bohémienne et je parcours les Royaumes de duché en duché et de village en village. Dans chaque village, je propose aux habitants de leur lire les Tarots. C’est ma pratique et mon gagne-pain. En paiement de mes services, je demande à mes clients de m’acheter un pain à 12.95 écus. Je te demande donc l’autorisation de vendre le pain que j’achète à ce prix comme je l’ai demandée et reçue dans les précédents duchés où je me suis rendue. Je te le demande comme j’en ferai demande auprès de chaque bourgmestre de chaque village où je poserai ma roulotte. Je précise que je travaille tous les jours à la mine pour ne jamais prendre l’ouvrage des villageois. Avec les écus que je gagne, j’aide mon peuple et j’achète des denrées nourrissantes sur le marché du village où je me trouve. Je participe ainsi entièrement à la vie de la communauté. Souvent, les échos de mes consultations sur la halle intéressent… Enfin, il paraît… que certains écoutent sous mes fenêtres. J’attends ta réponse avec impatience car déjà en Normandie on requiert l’exercice de mon don. Je te souhaite la bonne journée, Messire bourgmestre, et compte sur ta compréhension. Tu trouveras dans ma kumpania lettres de protection qu’ont bien voulu me bayer certains qui furent satisfaits de la confiance qu’ils m’accordèrent.
Zivapa la Bohémienne. » Un chavoro, un gamin attiré par les couleurs de la roulotte et de la vesture de la jeune femme se voit confier une mission d’importance contre quelques deniers et un bâtonnet d’angélique au miel : porter la requête au Maire.
Dès qu’elle aura réponse, Zivapa pourra exercer sa pratique. | |
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