Bourgogne, Dijon. Consultation de Messire Gaborn.

Zivapa, confortablement installée, attend son rendez-vous. Cette lecture est un vrai défi car elle connaît bien l’homme et qu’en général, cela brouille les cartes. Mais la Bohémienne aime les défis…

Gaborn vint à la roulotte. Il hésita quelques secondes puis frappa trois coups. Zivapa alla ouvrir. Il s'inclina.

« La bienvenue en ma roulotte, Messire. Venez vous installer sur ces coussins. Assurément vous y serez aussi à l'aise que moi dans l'une de vos belles chaises... »

Zivapa sourit malicieusement et gaborn se mit à rire.

« Détrompez vous pourtant, j'ai pris habitude de ces sièges... il y a peu. » ajouta-t-il à mi-voix.

« Alors j'en suis ravie : nul meilleur endroit pour s'ococouler ... nos façons sont simples et ... dépouillées mais notre accueil toujours entier. »

Gaborn hoche la tête.

« Cela me convient parfaitement. »

Zivapa s'installe et pose ses Tarots sur la table basse entre eux deux. Son chat Nimbus, comme à l'accoutumée, vient s'installer tout contre elle et ne quitte pas le gadjo des yeux.

« Avez-vous songé à la question que vous souhaiteriez poser aux Tarots, Messire ? »

Gaborn s'assoit face à elle et la regarde poser ses cartes. Il reste silencieux un long moment avant de répondre.

« Je... je crois. »

Zivapa l'encourage d'un hochement de tête et d'un sourire.

« Dois-je vous la dire ? »

Zivapa réfléchit.

« Il m'est plus facile de le savoir, oui, car la lecture dépend de la question : on ne répond pas de la même façon à une question sur le chemin du coeur et à une autre sur le chemin de l'ambition, voyez-vous. Je saurai rester discrète, Messire. »

Gaborn hoche la tête.

« Je comprends et n'en doute pas une seconde. »

Gaborn la regarde sans sourire.

« Si je me trompe, je ne serais de toute façon guère plus mal que maintenant.... »

Zivapa sonde du regard l'homme assis en face d'elle.

« C'est vrai mais c'est une évidence également que le printemps revient toujours, Messire. »

Gaborn hoche la tête. Zivapa se tait, attendant la question de l'homme et se tourne vers elle-même pour puiser la concentration nécessaire à sa lecture toute proche.

« Malheureusement, au plus fort de l'hiver on oublie cette évidence.... Alors voici ma question.... Existe t il une solution pour que je redevienne unique... Que je puisse offrir la protection de mon nom à la femme que j'aime sans léser l'enfant à naître.... Ce moyen existe-t-il, et si oui, vers qui me tourner pour le trouver... ».

Zivapa commence à mélanger les cartes, soucieuse. Gaborn regarde la femme.

« C'est une question très difficile. Cette lecture est un réel défi pour moi, je vous l'ai dit. Nous nous connaissons bien, Messire. Je ne sais si mes Tarots vous aideront. Je vais essayer. Maintenant, je vais me concentrer et vous aussi.

Gaborn hoche la tête. Zivapa, dans le silence dû au sérieux et à la gravité de la situation mélange les cartes en se concentrant sur la question, la question et rien que la question, car elle doit oublier tout ce qu'elle connaît sur cet homme pour parvenir à transcrire librement le message des tarots. Lui fait le silence en lui, et ferme lentement les yeux se concentrant sur l'image de la femme qu'il aime.

« D'abord vous allez couper le jeu. »

Gaborn prend le tas et le coupe. Zivapa regarde Gaborn couper le jeu à la 7e carte à main gauche puis reprend les cartes et les étale sur la table entre eux deux.

« Pour choisir la première carte, concentrez-vous sur votre nature profonde, sur l'homme que vous êtes ici et maintenant et montrez-moi une carte. »

Gaborn ferma les yeux et réfléchit longuement. Il se revit, lui l'homme droit et juste... Il se revoyait, servant de Persan.... frère et ami... sa nature profonde.... droiture résonna en lui. Il tendit la main et prit une première carte. Il ouvrit les yeux en la montrant à la femme... Zivapa pose la carte face cachée contre table, un peu décalée vers la gauche.

« Pour la deuxième, pensez à tout ce qui fait obstacle à votre chemin de vie et choisissez une carte. »

Gaborn n'eut pas besoin de fermer les yeux. L'image apparue nettement devant lui et il murmura même, Ninive... l'image était précise, Ninive enceinte... son ventre tendu de l'enfant à venir... La Bohémienne Zivapa pose la carte face cachée contre table, un peu décalée vers la droite.

« Pour celle-là, pensez à tous les évènements heureux de votre chemin de vie et à tous vos désirs et montrez-moi une carte. »

Gaborn vit une autre femme enceinte.... il sourit malgré lui... Amira.... il pensa en un éclair à sa fille adoptive, à Armoria... à ses amis... et à ce qui l'avait rendu heureux et le rendrait encore heureux... Il prit une nouvelle carte... Zivapa pose la carte face cachée contre table, un peu décalée vers le haut.

« Pour celle-ci, la dernière, ne pensez plus rien et montrez-moi une carte. »

Gaborn respira doucement, emplissant et vidant ses poumons. Il regarda la femme légèrement au dessus de son nez. Sa respiration se fit profonde et ses pensées se calmèrent... le vide.... faire le vide.... son coeur ralentit doucement et il posa son doigts sur une carte. Zivapa pose la carte face cachée contre table, un peu décalée vers le bas et le tout forme une croix.

« Voilà comment je procède : je lis chaque carte et parfois les assemble entre elles. La lecture est comme un cheminement. Je vous transcris ce que je pense être le message des Tarots, mais ce sont des clés que je vous donne car seul vous pouvez comprendre au regard de votre vie ce qu'ils veulent vous dire. Ensuite je calculerai votre arcane caché qui nous aidera à conclure. Êtes-vous prêt, Messire ? »

Gaborn hoche la tête.

« Je vous écoute. »

Zivapa retourne la première lame, l'annonce et se concentre.

« C'est le 20e arcane, le Jugement. »



« Le Jugement, souvent associé au réveil des morts ou à la Résurrection, est le vingtième arcane du Tarot. Un ange auréolé sonne de la trompette dirigée vers la terre. Au bas de la lame, un homme et une femme sont face à un enfant. »

« Placé à senestre, cet arcane me parle de vous, ici et maintenant. Vous l'avez choisi et vous ne vous êtes point trompé. C'est le symbole du renouveau. Il illustre le dénouement d'une situation, dénouement que vous appelez de tout votre coeur. Il symbolise un nouvel amour. Le Jugement implique une espèce d'expiation, la nécessité du repentir et du pardon pour pouvoir avancer. »

Gaborn écoute attentivement.

« Vous êtes en pleine phase de renouveau et pour pouvoir avancer, Messire, vous devrez regarder le monde autrement, vous devrez concevoir les évènements et les situations avec un oeil neuf. C'est ce que me disent les Tarots sur vous. »

Gaborn hoche la tête.

« Voyons la suivante. »

Zivapa, très concentrée, comme oublieuse de sa propre vie pour se mettre au service de celle de l'homme, retourne la carte, l'annonce et se concentre avant d'en donner lecture.

« C'est le 18e arcane, la Lune. »



« Dix-huitième lame, cet arcane s'argumente autour de deux scènes : dans la partie inférieure on voit une scène animale à l'intérieur de laquelle deux chiens aboient, et dans l'autre l'astre lunaire nous apparaît. Au premier plan, une grande écrevisse émerge de sa cachette, au milieu d'un bassin. »

« La Lune... Placé à dextre, cet arcane me parle des obstacles. Ce n'est point un arcane positif en ce sens. La Lune est le symbole de l'imagination et de la fertilité. C'est un symbole de grossesse, de naissance. Et dans ce cas, cette grossesse est un obstacle. »

Gaborn serre les dents.

« Les cartes ne mentent pas...
- La Lune me dit, placée à dextre, que vous traverserez encore un moment une période d'instabilité et de mélancolie, que la tromperie, parfois la jalousie, empliront votre vie. La Lune vous met en garde contre un trop plein d'imagination et de réflexions... à force de trop vouloir comprendre, ou réfléchir, on finit par passer à côté des évidences et de l'essentiel. Vous vous laissez trop envahir par vos angoisses et vos inquiétudes, Messire, elles vous empêchent de trouver solution et même tout simplement de vivre. C'est en cela que la situation actuelle est bloquée. »

Gaborn regarde la femme.

« Si vous reliez la Lune au Jugement, vous y trouvez pareil conseil : cessez de trop penser, Messire, ayez sur toutes chose un regard différent.
- Un regard différent.... » Murmure-t-il.

« C'est difficile, je sais... il faut parfois tout oublier pour tout reconstruire.
- Je ne comprends pas bien...
- Voyons la suivante. »

Zivapa relève la tête.

« Je crois que ce que veulent dire les Tarots, c'est que vous envisagez toujours vos soucis sous le même angle... au regard des lois de votre société. Là, c'est le Jugement qui le souffle. Le renouveau.... le changement....
- Serait de ne plus les considérer sous l'angle de ces lois mais des lois que je me forgerais moi même ? »

Zivapa sourit.

« C'est là défi d'importance...
- Oui. Continuons.... »

Zivapa retourne la troisième lame, l'annonce et se concentre.

« C'est le 21e arcane, le Monde. »



« C'est la meilleure carte du tarot. Dernière lame numérotée, le Monde, vingt et unième arcane, favorise l'aboutissement, le but final vers lequel toutes les autres cartes ont tendu. Une femme se tient au centre du tableau et semble régner parmi les quatre éléments fondamentaux : l'eau, la terre, le feu et l'air. »

« C'est l'un des arcanes les plus positifs, Messire. Lui aussi symbolise la naissance, l'enfantement. Voilà qui est juste : ce qui fait votre malheur, l'enfantement de la Lune, fait votre bonheur avec celui du Monde. »

Gaborn sourit et rit doucement.

« L'enfant de mon épouse est mon malheur, l'enfant de mon aimée mon bonheur... Serait-ce cela ?
- Mais le Monde est symbole d'harmonie et de plénitude. Votre nouvel amour est placé sous ce symbole puisque placé en haut, cet arcane nous parle des points positifs au regard de votre question. Je le crois... Harmonie, Messire. Il vous faudra équilibrer l'amour à donner à ces deux enfants. De cet équilibre viendra l'harmonie.
- Aimer les deux pour m'aimer moi-même... »

Gaborn hoche la tête.

« Et si la Lune vous promet jalousies, tromperies et fausses promesses d'un côté, le Monde vous apportera la confiance et l'union de deux êtres comblés. Vous aimer vous-même pour les aimer tous deux... peut-être...
- La Lune serait-elle mon épouse ?
- Je le pense, Messire. »

Gaborn serre les dents.

« Si j'associe les trois cartes que vous avez choisies, il me semble que le cheminement se tient : pour atteindre l'harmonie, vous devrez non pas penser sans cesse aux problèmes, mais apprendre à vous accepter tel que vous êtes, et à regarder votre vie avec un regard neuf issu de cette acceptation. Forgez vous une éthique adaptée à votre nouvel état et tenez vous-y. Soyez fidèle à ce que vous êtes et vous serez droit et juste. »

Gaborn hoche la tête.

« De grandes difficultés vous attendent mais vous trouverez l'équilibre grâce au soutien de votre aimée (le Monde) dans l'adversité de vos relations à venir avec votre épouse (la Lune). Voyons la suivante... »

Zivapa retourne la carte, l'annonce et se concentre.

« C'est le 8e arcane, la Justice. »



« Le huitième arcane du tarot ouvre sur la froideur d'une femme représentant la Justice, gardienne de la vérité. Ce personnage féminin semble tenir facilement ce glaive lourd qu'elle tient de sa main, parce qu'il est soutenu par tout ce qui est bon et juste. La balance à son centre est l'attribut traditionnel de la Justice. »

« La Justice symbolise la Vérité. Placé en bas, il parle des perspectives.... Devant vous s'annonce une période difficile, la Justice le confirme. Liée à la Lune, elle implique que vous devrez affronter des difficultés sociales. Nul doute que votre situation actuelle vous apportera l'opprobre de vos pairs, enfin... de certains. »

Gaborn sourit un brin carnassier, pas besoin de mot tellement son regard est explicite sur ce qu'il pense de cela.

« La Justice implique une nécessité de trancher, on y revient... et il se pourrait que cela passe par celle des hommes. Elle vous donne comme conseil de garder votre indépendance d'esprit et votre honnêteté.
- Je n'ai nulle crainte... qu'ils jettent l'opprobre sur moi, qu'importe... si elle m'aime... »

Zivapa sourit.

« Par Dev, que je suis soulagée d'entendre ces mots... C'est en effet ce qui importe. Mais la Justice vous incite à vous posez des questions sur vous même, à faire un bilan : quelles sont vos vérités et vos lois ? Vous avez tiré des cartes très logiques et je suis bien aise que mes Tarots nous offrent une lecture au cheminement limpide. Je dirais pour résumer, en attendant l'arcane caché, que c'est le moment de récolter ce qui a été semé, Messire.... sans vouloir faire d'ironie mal placée »

Gaborn rit.

« A moi de savoir avoir le courage de tout cela n'est ce pas ? »

Zivapa se laisse aller à un petit rire sans se déconcentrer une seconde.

« Eh oui... et ce sera difficile, n'en doutez point, Messire... je calcule votre arcane caché.... alors 20 + 18 + 21 + 8 font 67 qui font 13.... C'est donc le 13e arcane, le Sans Nom. »



« L’Arcane sans Nom, ou la Mort, treizième arcane, est évoquée par un squelette debout sur un champ sombre. Il tient une faux avec laquelle il coupe des pieds, des mains et des têtes. L'aspect macabre de cette lame n'est pas du tout maléfique. »

Gaborn lève un sourcil.

« Parfois il fait peur mais pas à moi. On l'appelle aussi la Mort mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est un symbole de renouveau... Messire, sur les 22 arcanes qui composent mon jeu, vous avez choisi deux arcanes de naissance et deux de renouveau.... »

Gaborn sourit.

« Tout moi...
- Le Sans Nom symbolise la libération d'une situation devenue intolérable, Messire, d'un changement important. Son message est le suivant : "Dans la vie, rien ne meurt, tout se transforme." C'est exactement ce que je vous disais : il faut parfois tout brûler pour que la vie réapparaisse, plus riche, plus dense.... C'est l'arcane de la transformation, matérielle et spirituelle. La Justice, La Lune et le Sans Nom symbolise des difficultés dans votre vie de travail. Je ne sais point quelles sont vos charges, mais il se pourrait qu'à ce propos vous ayez quelques soucis....
- Ma foi, ne pas devenir Duc fut suffisant.
- En tout état de cause, le Sans Nom en synthèse vous rappelle que de bien connaître son passé, surtout s'il fut douloureux et quand on sait en tirer les leçons de vie nécessaires, aide à comprendre et à mieux appréhender l'avenir. C'est une fois que vous aurez absorbé tous vos soucis, que vous pourrez renaître à la vie et comprendre comment affronter cette vie. »

Gaborn hoche la tête.

« Voilà, Messire, ce qu'avaient à vous dire mes Tarots.
- J'ai donc de douloureux choix à faire... mais aussi des choses à accepter... vous aviez raison... cet enfant à naître doit être considéré comme un cadeau quand bien même il ternisse ma vie et m'oblige à faire une croix sur beaucoup de chose... il n'y est pour rien... lui...
- Certes... là c'est moi qui parle : quelle que soit la situation, un enfant est toujours un don de Dev et aussi un don de vie. C'est pour lui que vous deviendrez l'homme qui vous permettra d'affronter sereinement l'adversité. Cet amour difficile vous grandira, Messire, parce que ce qui est facile n'a pas de prix...
- S’il ne m'abat pas alors j'en sortirai sans nul doute plus fort...
- Plus fort, je ne sais pas... mais vous-même, assurément et vous même n'êtes peut-être pas si fort qu'il y paraît. Il est parfois plus difficile de reconnaître sa fragilité que d'affirmer sa force, Messire. »

Gaborn fronce les sourcils et Zivapa lui sourit sereinement. Il se détend et murmure :

« Il y a pourtant des faiblesses qu'on ne peut avouer... »

Zivapa lui répond sur le même ton.

« Il suffit de se les avouer à soi-même.... on n'est pas obligé de le crier sur les toits. C'est peut-être là le chemin de l'expiation dont parle le Jugement : de vous accepter tel que vous êtes...
- Peut-être....
- Parfois, les lectures ne semblent pas claires, Messire et puis, au fil du temps, elles s'éclaircissent.... repensez-y à l'occasion.
- Mais c'est là chemin douloureux que d'accepter ses qualités... »

Gaborn hoche la tête.

« Je crois que vous m'avez donné matière à réfléchir pour quelques nuits.... »

Gaborn sourit doucement.

« Je ne pensais pas que les tarots parleraient....
- Il y a certains dons qui n'ont pas de limite semble-t-il...
- Sincèrement, je pensais que notre discussion brouillerait les cartes. Oui... »

Gaborn lui sourit.

« Ma-sha-llah... Si dev le veut... qu'il en soit ainsi…
- Inch allah.
- Le temps s'en va, Messire, et me voilà épuisée.... »

Gaborn hoche la tête.

« Je comprends Ma Dame... cela n'est que peu de chose Dame Bohémienne... mais... mais je suis votre débiteur... je n'aurai sans doute jamais terre où vous accueillir, mais toujours ma maison vous sera ouverte si tant est que vous ayez besoin de rire ou manger, si tant est que vous ayez nécessité à vous protéger de la pluie ou du monde un instant ou plus.
- Alors cela me sit. J'accepte votre offre et vous la retourne. Ma roulotte vous sera toujours ouverte. »

Gaborn sourit.

« J'aimerais vous remercier. Et vous aider dans votre route. Acceptez que lors de votre passage à Chalon nous trouvions une manière satisfaisante de vous aider.
- Vous m'aiderez en prenant ma défense si jamais vous entendez dire mauvaises paroles sur moi à l'occasion. Nous verrons quand nous serons à Chalon, Messire, où j'aurai plaisir à converser avec vous autour d'une bolée.
- Quand y serez vous ?
- Dans quelques jours. »

Zivapa cache un bâillement : toujours les lectures épuisent son énergie... Gaborn se lève.

« Je vous laisse vous reposer Dame Zivapa.
- Il me faut me reposer, Messire, sinon je vais m'endormir devant vous. »

Zivapa sourit.

« Au plaisir de vous revoir. »

Gaborn sourit puis la regarde longuement.

« Merci.
- Je vous en prie, Messire.... Bakht tu ké ! que la chance t'accompagne ! »

Gaborn se dirige vers la sortie de la roulotte, se retourne, s'incline vers elle et sort.